Publié le Par Julie-Anne Jaeggi

L’été de mes 11 ans: le moment où j’ai attrapé la fièvre de la danse

Les vacances d’été approchent, le festival est terminé depuis deux semaines et il ne me reste plus que quelques examens. Sincèrement, je ne pense qu’au moment où je pourrai danser à nouveau à l’école de danse: Une chance qu’il y a le Stage Intensif qui m’attend au mois de juillet! C’est ce qui m’a traversé l’esprit, à chaque été, pendant toute mon adolescence… Voici comment s’est déroulée mon expérience à l’été 2011, lors de mon tout premier stage.

Lundi matin: Excitation et angoisse…
 Je me suis demandé toute la fin de semaine avant le début de mon premier stage: est-ce que je porterai les bons vêtements, est-ce que je serai à la hauteur… Mais dès mon arrivée, j’ai été rassurée de voir que rien n’avait changé et que je me sentais aussi à l’aise qu’avant. Je me suis dirigée vers la table où on m’a remis un numéro, pour faciliter la séparation des groupes. Le studio A était rempli de filles et de garçons qui semblaient aussi impatients que moi. Après qu’on nous ait classés dans un des 5 groupes, on commence les cours et tout de suite l’angoisse est oubliée et seule l’excitation reste!

Mardi: De nouvelles rencontres et beaucoup d’admiration!
 Au dîner, je discute avec des filles de mon groupe. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais elles sont restées mes amies même 7 ans plus tard! Comme à chaque fin de journée, tous les groupes se réunissent pour montrer nos apprentissages de la journée. Mon cerveau me semble déjà saturé, alors qu’il nous reste 10 autres danses à apprendre! Je regarde les filles du groupe 5, stupéfaite: comment font-elles pour se souvenir de tout? Sans me douter qu’un jour je serais à leur place…

Mercredi: Ouf, je ne savais pas qu’il était possible d’être si courbaturée.
 Mon corps en a pris un coup en essayant de me lever ce matin. J’arrive à peine à monter les escaliers, mais l’excitation de savoir quels styles nous auront aujourd’hui me fait oublier mes muscles endoloris. On nous apprend du «Cheerdance», du hip-hop et du contemporain. On a aussi un duo en lyrique, qui s’avère être tout un défi, mais qu’on arrive à surmonter d’ici la fin de la journée!

Jeudi: Allez! Une dernière journée avant la présentation devant le public!
 Apprendre une chorégraphie en une heure, c’est loin d’être facile, mais c’est faisable… même si le professeur est parfois ambitieux et que le spectacle est le lendemain. Rendue en après-midi, une des filles s’exclame : «Hey les filles, c’est notre dernière danse à apprendre!!!» Alors, on s’est mis à applaudir et à rire ensemble. On pratique nos danses, on s’encourage, on se trompe, on rigole, on réussit et on recommence!

Vendredi: Le jour J!
 Toute la journée, on ressent la nervosité et l’agitation à l’école de danse. Finalement, après tant d’attente, le spectacle commence. Je suis fébrile, c’est la première fois que je vais danser devant un public si près. Les applaudissements m’indiquent que c’est réellement terminé et à ce moment je réalise que j’ai vraiment trouvé ma passion. La tête remplie de souvenirs et le sourire collé aux lèvres, je quitte l’école de danse… jusqu’au prochain stage 😉

7 ans plus tard, j’ai tant de bons souvenirs de chacune de ces années, surtout lorsque je m’amuse à regarder d’anciens vidéos. Cette expérience m’a permis de développer ma mémoire et ma vitesse d’apprentissage, et elle m’a montré comment «plonger» dans un nouveau style. Dans chacun des stages, j’ai rencontré des danseurs et des danseuses avec des bagages différents, mais qui étaient tous ici pour la même raison: le plaisir de danser.  Et, le plus important selon moi, c’est que le stage m’a révélé qu’il n’existait pas seulement le ballet, le hip-hop et le contemporain, en m’offrant la possibilité de découvrir la danse africaine, le bollywood, le house, la danse théâtrale, le mambo et beaucoup d’autres styles!

Et puis, on se voit cet été? 😉

Julie-Anne Jaeggi