Publié le Par Danika Rioux

Grandir en dansant

C’est fou comment une simple décision peut changer le cours de la vie d’un individu. Inscrire son enfant dans un cours de danse peut être une décision faite sur un coup de tête en mangeant son bol de céréales le samedi matin. Pourtant, ça peut aussi être le début d’un loisir, d’une passion ou même d’une carrière qui durera toute une vie.

Aujourd’hui je vous raconte une histoire. Mon histoire. L’histoire de comment cet art a bouleversé ma vie. De mes débuts, alors que je faisais seulement quelques pommes de haut, jusqu’à maintenant, la fin de mon secondaire.

Dès mon premier cours à l’automne 2005, c’était l’amour fou. Qui aurait cru ma mère m’aurait transmis cette passion qu’elle possède pour la danse? M’inscrire chez Louise Lapierre Danse était un choix logique et tout à fait naturel. Ma mère a passé ses plus belles années ici et voulait de même pour moi, mais rien ne disait que j’allais m’y plaire autant qu’elle.  

Les locaux de Louise Lapierre Danse sont où j’ai créé ma plus belle amitié. Ma meilleure et moi habitons dans deux villes séparées par 35 minutes de route. Je n’ai jamais eu la chance d’aller cogner chez ma meilleure copine pour lui dire que je l’attendais à la montagne de neige au coin de la rue. Le cours de danse, c’était notre moment. Honnêtement, nous étions souvent détestables. Puisque c’était notre seule opportunité de se raconter tout ce qui passait dans nos vies respectives, nous parlions constamment. Plaisant pour nous, pas pour les enseignants. C’est notamment dans nos cours du samedi matin que notre complicité s’est développée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

La danse a aussi marqué ma vie familiale. Mes souvenirs favoris de nos partys de Noël sont quand tout le monde, certains adultes un peu pompettes, se lançaient sur le plancher de danse pour se vanter de leurs meilleurs mouvements. Plein de rires et quelques larmes de joie accompagnaient nos chorégraphies sur We Are Family et Celebration. Encore aujourd’hui, c’est ce que je préfère de nos réunions. Il y a quelques semaines à peine, ma marraine tentait de m’apprendre les fameuses steppettes de Footloose à même la chanson. À la fois mémorable et un tout petit peu gênant.

C’est grâce à la danse que j’ai appris, au fil des années, à avoir confiance en moi. Bien évidemment, il y a encore du travail à faire, mais le progrès que j’ai fait jusqu’à maintenant, je le dois à la danse. Toute petite, j’étais une jeune fille très gênée qui arrivait de peine et de misère à approcher les autres pour entreprendre une conversation. Cependant, une fois que j’entrais dans mon cours de danse, j’étais une toute autre personne. J’étais enjouée, expressive et prête à affronter tous les défis qui allaient bloquer mon chemin. Avec le temps, ma personnalité de danseuse a déteint dans ma vie quotidienne. Une vraie bénédiction.

Cette nouvelle personnalité m’a apporté une soif de vivre. Aujourd’hui, je veux apprendre, comprendre et toujours en savoir plus. Je veux explorer, expérimenter et saisir toutes les opportunités qui s’offrent à moi. Tout cela à commencé alors que je pratiquais mes chassés bloqués dans le studio A.

Je souhaite à tous de grandir en dansant. Oui, c’est un sport qui permet de se dégourdir de temps à autre, mais c’est aussi un art qui entraîne des êtres à devenir la meilleure version d’eux-même et à vivre à leur plein potentiel. La danse a érigé la personne que je suis devenue aujourd’hui, m’a apporté ma plus belle amitié et certains de mes souvenirs favoris. Maintenant, j’ai la chance de procurer ce même impact dans la vie d’une toute nouvelle génération.

Depuis l’automne 2017, j’ai la chance de côtoyer à chaque semaine des petits cocos avec des grands cœurs. Les étoiles dans les yeux, des larmes quelquefois, ils courent et s’assoient sous le ventilateur le dimanche matin. Durant la prochaine heure, mon seul et unique objectif est d’allumer en eux la flamme qui brûle en moi.

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