Avec beaucoup de joie, je suis récemment retombée en amour avec l’enseignement de la danse! Faisant maintenant partie du comité pédagogique de Louise Lapierre Danse, je renoue avec cette vocation, grâce au regard frais que m’apporte ce nouveau rôle. Je profite donc de l’occasion pour faire un petit retour en arrière et honorer un métier que je porte si fort dans mon cœur.
Il y a déjà quelque temps, alors que j’étais une jeune étudiante en danse, en colocation sur le plateau, à qui il fallait un travail pour subvenir à ses besoins, ma grande amie Aimée Simard m’a proposé de travailler à la réception de l’école de danse où elle enseignait… Louise Lapierre Danse.
Pas du tout à ma place derrière le bureau, mais très interpellée par ce qui se passait dans les studios, ça n’a pas été long avant que je quitte le téléphone pour devenir assistante. Dès le premier cours, j’ai compris que l’enseignement faisait partie intégrante de ma passion pour la danse. Dans cet amour inconditionnel du mouvement se trouvait aussi celui pour la transmission du savoir aux autres.
À mes débuts, je disais oui à tout et me lançais sans retenue dans des nouveaux défis. C’est en enseignant un vaste éventail de styles de cours, du parent-enfant au multi-jazz adulte, que j’ai pu en apprendre autant et me définir comme enseignante. J’ai eu la chance d’assister et de travailler avec des professeurs de grands talents. L’encadrement offert par les responsables pédagogiques de l’époque a su m’insuffler les valeurs qui sont encore aujourd’hui au cœur de ma pratique. Je dois beaucoup de mon approche pédagogique à Louise Lapierre, elle restera pour toujours mon grand mentor.
J’ai continué à me développer comme professeur parallèlement ma carrière professionnelle en danse. À chaque nouvelles expériences au sein d’une compagnie je pouvais constater l’impact direct que cela avait sur ma manière d’enseigner. J’ai compris avec le temps que pour offrir à mes élèves une expérience riche et approfondie, je devais moi-même être constamment nourrie artistiquement.
Comme toute relation passionnelle, j’ai évidemment connu des hauts et des bas, au point d’arrêter complètement d’enseigner durant un moment. Une chose reste tout de même intacte après ces 15 dernières années : le privilège que j’ai lorsque je suis témoin des corps en mouvement. C’est une vérité universelle : nous sommes tous faits de chair et d’os… mais si nous regardons de plus près une personne qui danse, il est possible de voir infiniment plus loin que son enveloppe.
Genevieve Boulet